Femmes au singulier ou la parentalité solitaire, 1990

Le développement de la parentalité solitaire est un symptôme de l’évolution des structures familiales d’aujourd’hui. Ces changements entrainent une recomposition des rôles de mère, d’épouse, de fille, d’amante et un éclatement des rôles masculins : les fonctions de compagnon de vie, de géniteur, d’amant, de pourvoyeur économique, d’éducateur des enfants sont assurées par des hommes différents. On se trouve alors devant des systèmes de relations complexes, différenciés, polymorphes qui caractérisent la famille « post moderne ». Au carrefour de la psychologie clinique et de la sociologie de la famille, cet ouvrage tente, à partir de l’analyse de différents destins de femmes, de comprendre la monoparentalité dans une double perspective : comme le produit de facteurs sociaux qui bouleversent la famille traditionnelle et comme une conséquence de l’action des femmes qui, confrontées à cette évolution, inventent des réponses aux contradictions qui les traversent. A travers le roman familial et la trajectoire sociale de ces « Femmes au singulier » on voit comment les facteurs psychologiques et socio-historiques se combinent pour expliquer pourquoi des femmes se retrouvent et s’installent dans la monoparentalité.

Vincent de Gaulejac, Nicole Aubert, Femmes au singulier ou la parentalité solitaire, Paris, Klincksieck, 1990