La névrose de classe, 2016 (rééd.)

Dans nos sociétés modernes éclatées, où l’individu n’a plus de statut déterminé, le déplacement social à multiples visages – promotion et régression sociales, changement de métier et de lieu – influence de façon certaine la personnalité des gens, confrontés à des ruptures et à des conflits difficiles à assumer. Lorsque ces conflits font échos à des conflits plus personnels, ce  » mal de vivre  » deviendra une névrose, que l’auteur désigne comme  » névrose de classe « . Démarche qui permet de clarifier les rôles respectifs des facteurs psycho-sexuels, des facteurs sociaux et familiaux.  » Des  » histoires de vie  » explicitent le propos, ainsi que des références à des personnages littéraires :  » La place  » d’Annie Ernaux, le  » Fils de la Servante  » d’August Strindberg ou encore  » Antoine Bloyé  » de Paul Nizan. Pour la recherche en sciences humaines la  » Névrose de classe  » apporte un éclairage nouveau : une autre façon d’articuler les conflits psychologiques et sociologiques, dans une alliance ce riche en perspectives.

L’ouvrage a été traduit en espagnol en 2013, sous le titre « Neurosis de clase. Trayectoria social y conflictuos de identidad » (Del nuevo extremo)

Vincent de Gaulejac, La névrose de classe, Paris, Payot, 2016